Exposition collective « Ma Petite Entreprise », 2003.
Centre d’Art Contemporain de Meymac, France.
Curators : Caroline Bissière et Jean-Paul Blanchet.
Artistes : Accès local, Art Wall Sticker, Atelier Van Lieshout, Andrea Blum, Catalogue Buy Sellf, Andrea Crews, Nicolas Floc’h, Raphaële Bidaut-Waddington /Goodwill, IBK, Les ready-made appartiennent à tout le monde, Gilles Mahé, Mathieu Mercier, Messageries maritimes armoire bateau, N.E.THING Co, Ocean Earth, Ouest-Lumière, Studio Orta, Soussan Ltd, That’s Painting Productions.
Oeuvre exposée : installation « Goodwill », techniques mixtes, lounge d’environ 25 m2, comprenant la vidéo « Art vs Intelligence » et des bornes d’interaction : « OPE / Offre Publique d’Echange » (caisse d’échange d’objets contre des montages photographiques originaux); et deux classeurs et boîtes aux lettres pour soumettre ou enregistrer des idées auprès du Laboratoire d’Ingénierie d’IDées (LIID).
Voir « Art vs Intelligence » sur vimeo.
Toute l’expo sur le site du CAC Meymac.
Communiqué de presse
Sous ce titre générique, l’exposition met en scène des démarches d’artistes qui, par leurs rapports mimétiques et dialectiques avec les formes entrepreneuriales de l’économie, dévoilent les mécanismes intimes de ces modèles d’organisation et inscrivent la démarche artistique au coeur de la société globale. Elles esquissent des réponses particulièrement prospectives, aux problèmes récurrents de la place et du statut de l’artiste, duchamp et de la nature de sa production.
La posture « romantique » de l’artiste, campé sur les marges, en surplomb, semble aujourd’hui très affaiblie. La complexification des pouvoirs dans nos sociétés, le glissement de l’appareil productif vers les services et à présent le traitement de l’information, l’accélération des mutations technologiques et leurs
effets de bouleversement sur les structures sociales et sur les modes de vie, l’extrême mobilité qui caractérise notre époque, obligent non seulement à repenser la sempiternelle question de la nature de l’art, mais également celle des formes de son expression, de ses domaines d’application, de ses modes et de ses structures de production et de diffusion et pour tout dire celle de son « utilité ».
C’est ce que tentent les artistes regroupés dans cette manifestation. Prenant l’entreprise comme référence ou comme modèle, ils se proposent d’asseoir et de légitimer la pratique artistique stratégiquement au coeur de l’appareil de production, au plus près de ses effets au quotidien, pour mieux l’infiltrer. L’exposition est conçue comme un salon professionnel. A chaque «entreprise» invitée, il a été demandé de concevoir un stand de 15 à 20 m2 pour y présenter sa démarche, ses réalisations et ses projets.
